Compiègne: une crèche où les enfants apprennent à accepter la différence

Photo: LP/Stéphanie Forestier

La résidence Arcs-en-Ciel, qui rassemble personnes atteintes de handicap et locataires plus classiques, vient d’inaugurer son chaînon manquant : une crèche.

C’est un endroit unique en France. Une résidence où la différence est une richesse. Encore un peu plus depuis ce début d’année et l’ouverture d’une crèche en rez-de-jardin.

La résidence inclusive Arcs-en-ciel avait ouvert à Compiègne en octobre 2018. Elle accueillait jusque-là des locataires ordinaires et des locataires dits « extra-ordinaires », atteints de troubles cognitifs ou de handicaps légers. S’ajoutent désormais huit petits pensionnaires. Deux places sont encore disponibles.

Quatre salariés recrutés

« Le bâtiment avait été conçu pour accueillir une crèche. C’était notre volonté de développer l’intergénération et de favoriser le vivre ensemble, rappelle Jérôme Bataille, le concepteur du projet. Mieux connaître l’autre et mieux le comprendre, même s’il est différent, s’apprend dès le plus jeune âge. Et nos résidents sont très contents. »

Les enfants ont leur espace bien à part, avec un matériel ludique et adapté inspiré de l’enseignement Montessori. Quatre salariés ont été recrutés. La responsable de la structure, Jennifer Maleville, avait à cœur d’ouvrir une crèche de petite capacité, avec une philosophie d’ouverture et d’autonomie.

Bientôt des activités entre enfants et résidents

« J’ai grandi dans une famille où quatre générations vivaient sous le même toit. J’avais envie de retrouver cette ambiance familiale. Nous pourrons organiser des activités avec les résidents, comme du jardinage, pour interagir avec eux », présente la directrice.

Lilia et Arvel y ont inscrit leurs jumeaux de 14 mois, Ethan et Léo. « On habite à Margny, mais je travaille à Compiègne. On a cherché longtemps une crèche qui puisse prendre nos deux enfants, mais c’était très compliqué, expliquent les parents. Ici, la structure est à taille humaine et je suis heureuse que mes enfants puissent vivre dans des valeurs qui sont les nôtres, celles du vivre ensemble. »

Par Stéphanie Forestier
Publié le 7 janvier 2020

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