La résidence Arcs-en-ciel à Compiègne, symbole du vivre ensemble entre personnes valides et handicapées

L’espace commun de la résidence Arcs-en-ciel à Compiègne • © Nagib Ben Ghezala / FTV

À Compiègne dans l’Oise, une association a créé il y a deux ans une résidence ouverte aussi bien aux personnes valides qu’aux personnes en situation de handicap. Ici, 8 logements sur 23 sont réservés à des personnes atteintes de trisomie, d’autisme ou encore de maladies orphelines.

Trouver un toit quand on souffre d’un handicap peut se révéler très compliqué. C’est la raison pour laquelle, l’association Arcs-en-ciel a créé il y a deux ans à Compiègne une résidence ouverte aussi bien aux personnes valides qu’aux personnes en situation de handicap. « Ici on a toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, des personnes ordinaires et des personnes extraordinaires. Tout le monde vit ensemble et se retrouvent avec grand plaisir« , confie le président de l’association Jérôme Bataille.

À première vue c’est une résidence plutôt classique, pourtant elle possède une particularité : 8 logements sur 23 sont réservés à des personnes atteintes de trisomie, d’autisme ou encore de maladies orphelines. Elles y vivent seules, ou en famille. C’est le cas d’Annie et Gérard. Après des années passées à la campagne le couple a déménagé ici pour offrir un meilleur environnement à leur fille handicapée. « Ici tous les handicaps sont représentés, c’est ce non-cloisonnement, c’est cette façon de vivre tous ensemble qui est magnifique« , estime Annie.

Touché par un cancer, son mari Gérard se remet de plusieurs semaines de convalescence. Il rejoint le rez-de-chaussée de la résidence ou un espace commun permet aux locataires de partager un moment ensemble. « C’est bien agréable de retrouver un petit peu tout le monde, de retrouver ce lieu de convivialité qui est important pour nous. C’est un des avantages de la résidence« , affirme-t-il.

De l’entraide entre résidents
Que l’on soit porteur d’un handicap ou non, chacun peut prendre soin de l’autre. C’est le cas de Nicole, elle se charge de préparer le café et prend son rôle très à cœur. « Je suis un petit peu la grand-mère de la maison. J’aime bien m’occuper des personnes. Cela fait du bien« , lance-t-elle. Une entraide qu’Annie a beaucoup apprécié lorsque son mari et elle ont dû être hospitalisés : « ma fille ne s’est pas retrouvée toute seule. Ici elle trouvera toujours quelqu’un qui lui dira : on va te faire à manger. C’est une sécurité qui nous rassure. »

Autre particularité, une personne handicapée peuvent venir en aide à une autre. C’est le cas pour le fils de Jérôme Bataille, atteint de trisomie. « Notre fils Quentin le matin, avant de partir au travail, est aidé par une autre personne handicapée pour se préparer, prendre ses médicaments… C’est vraiment formidable parce que le fait de pouvoir aider les autres leur donne un vrai sens à leur vie. »

La structure, financée en partie par des fonds privés et pour l’instant unique. Plusieurs projets similaires sont à l’étude partout en France.

Publié le 09/02/2021

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